lundi 7 décembre 2009

Qu’est-ce qui a vraiment tué Van Gogh ?

Il y a quelques années j’ai visité le musée Van Gogh à Amsterdam.

J’ai visité plusieurs musées mais celui-ci était très spécial car j’aime beaucoup les magnifiques œuvres colorées de Vincent Van Gogh.

Van Gogh n’a peint que pendant environ dix ans. Au cours de sa vie il créa environ 2 000 œuvres. Il peignait rapidement avec grande passion et la plupart de ses œuvres connues ont été produites durant ses deux dernières années de vie.

Plusieurs de ces chefs d’œuvres sont exposés au musée en ordre chronologique. On y constate que son œuvre devint de plus en plus colorée jusqu’à son tragique suicide en 1890.

Tandis que je feuilletais quelques titres à la librairie du musée, j’ai mis la main sur le livre de Martin Gayford intitulé « The Yellow House: Van Gogh, Gauguin, and Nine Turbulent Weeks in Provence » et je l’ai acheté pour mon épouse Francine qui n’était malheureusement pas avec moi. Nous avons beaucoup aimé.

Plus tard, j’ai commencé à relire ce livre, une activité à laquelle je m’adonne souvent lorsque j’ai bien aimé certains livres… c’est comme visiter un vieil ami.

Tandis que je le lisais, j’ai commencé à penser aux leçons apprises au cours des dernières années sur la reconnaissance auprès de personnes très brillantes.

Une des conversations des plus intéressantes fut celle avec le professeur Jean-Pierre Brun à Paris en novembre dernier. Jean-Pierre était alors titulaire de la Chaire en gestion de la santé et de la sécurité au travail de l’Université Laval à Québec. Il travaille actuellement comme conseiller-expert pour Stimulus à Paris, une compagnie française dont les activités sont axées sur le stress et les problèmes en milieu de travail.

Les recherches de Jean-Pierre à l’Université Laval ont prouvé que le manque de reconnaissance était la deuxième plus grande cause de stress et d’épuisement professionnel. Lors de notre conversation, Jean-Pierre disait que les employeurs qui n’expriment pas de reconnaissance aux employés qui le méritent se font du tort.

Dans un article précédent, je disais qu’à mon avis, la reconnaissance ne devrait pas se limiter au milieu de travail. La reconnaissance devrait faire partie de notre quotidien.

Maintenant ramenez ça à l’époque de Vincent Van Gogh…

Pendant la plus grande partie de sa carrière, Vincent est demeuré dans l’anonymat et son œuvre ne fut jamais reconnue. On dit qu’il n’aurait vendu qu’une seule toile… « Le vignoble de vin rouge ».

Imaginez ! Une seule toile parmi plus de deux mille créées !
La seule véritable source de reconnaissance de Vincent vint de son frère cadet Théo. Ce dernier l’aida financièrement à travers toutes les épreuves. Mais Théo exprima sa reconnaissance par le biais de lettres puisqu’il habitait à Paris et Vincent à Arles en Provence. Vincent était réellement rejeté de la plus grande partie de la société et cette aliénation est tout le contraire de la reconnaissance.

Vers la fin de sa vie, Vincent fut de plus en plus en proie à des périodes de délire. Il en vint à se trancher l’oreille puis à se suicider.

Je me demande ce qui serait arrivé si l’œuvre de Vincent Van Gogh avait été appréciée et reconnue au cours de sa vie ?

Combien d’autres toiles auraient été exposées au musée Van Gogh ?

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