Les temps sont durs et il est difficile d'éviter les mauvaises nouvelles...on déplore des pertes d'emplois quotidiennement. Selon les statistiques du Bureau of Labor des États-Unis, au cours des 12 derniers mois, le nombre de chômeurs a augmenté de 4,1 millions et le taux de chômage de 2,7 % !
Un sondage Watson Wyatt effectué en octobre 2008 auprès d'environ 250 compagnies a révélé que 26 % des employeurs américains s'attendaient à faire des mises à pied au cours des 12 prochains mois. Les autres ont répondu qu'il y aurait un gel dans les embauches et une restructuration organisationnelle. Le sondage a aussi révélé que 12 % des entreprises gèleraient les salaires et 4 % les réduiraient.
Manifestement, lorsque les affaires vont mal, la façon la plus facile de réduire les coûts est de couper des postes. Je réalise toutefois que dans certains cas c'est inévitable. Lorsqu'il n'y a pas de vente, il devient difficile de justifier le maintien des emplois.
À mon avis, on ne devrait songer aux mises à pied qu'en tout dernier recours. Il faudrait tout faire pour conserver les emplois par le biais de gel et de réduction des salaires. C'est facile de mettre à pied les employés. C'est plus difficile de réduire les salaires.
Je parle par expérience...Rideau a affiché une croissance supérieure à 30 % au cours des dix dernières années. Notre plus gros défi au fil des ans fut d'équilibrer la croissance des revenus avec celle de l'infrastructure. Toute croissance de revenus sans infrastructure pour la supporter se traduit par une clientèle insatisfaite. Inversement, une trop grosse infrastructure se traduit par de faibles résultats financiers. Chez Rideau, nous avons décidé il y a longtemps de pencher en faveur d'une grosse infrastructure. Nous avons traversé des épreuves à deux reprises. Une fois dans les années 90 et l'autre en 2001. Lors de ces périodes difficiles nous avons rencontré les employés pour leur expliquer la situation. Nous avions alors deux options... réduire la main-d'oeuvre ou les salaires. À chaque fois nous avons réduit les salaires.
Bien qu'avec une telle opinion je fasse partie d'une minorité, plusieurs commencent à étudier cette option... Selon le London Times en ligne, 25,000 travailleurs de l'acierie Corus ont offert de réduire leur salaire de 10 % pour éviter la fermeture d'une usine qui embauchait 1 000 travailleurs. Les 4 000 employés de JCB, une autre compagnie, ont voté en faveur d'une réduction des heures de travail ce qui a permis de sauver 350 emplois. En décembre, le fabricant japonais d'automobiles Honda a coupé ses prévisions de profits pour l'exercice financier tout en annonçant que ses gestionnaires subiraient une réduction de salaire de 10 % à compter de janvier 2009 et qu'il n'y aurait pas de mise à pied pour les travailleurs à temps plein.
Je pense que ces compagnies découvriront la même chose que Rideau lorsque nous avons coupé les salaires... nos employés ont apprécié et compris la situation. Ils ont soutenu le fait que nous tentions d'économiser, de regarder vers l'avenir et de sauver des emplois.
Et vous savez quoi ? Rideau en a profité en ayant des employés plus loyaux et productifs qui ont réalisé que nous formions une équipe.
Lorsque les temps sont durs, je vous conseille d'opter pour les réductions de salaire et la fidélisation plutôt que pour les mises à pied!
lundi 2 mars 2009
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