lundi 23 novembre 2009

Réseautage social en milieu de travail

Il n'y a pas trop longtemps, le Financial Post a publié un article intitulé : “Social Networking By Workers Not Without Cost To Employers” (Le réseautage social des travailleurs n'est pas sans coût pour les employeurs). L’article soulignait que les employeurs sont préoccupés par le fait que le temps passé par les employés sur Twitter et Facebook leur coûte de l’argent. On y citait un sondage estimant que le temps passé sur Twitter a entraîné une perte de productivité de 13,5 milliards de dollars américains en 2008.

Inutile de dire que l’article a provoqué de nombreux débats au sein de l’industrie de la reconnaissance et parmi les intervenants il y avait mon ami et collègue Steven Green de PollStream.

Voici les commentaires et pensées de Steven sur l’article original ainsi que les « pour » et les « contre » du réseautage social en ce qui concerne notre industrie :

Les enfants, baissez le son de cette musique rock’n’roll !
J’en suis venu à la conclusion que des groupuscules de l’industrie de la reconnaissance ont encore de la misère à faire la différence entre les avantages d’un logiciel social en général et les sites spécifiques tels que Facebook et Twitter.

Les outils qui permettent aux employés de dialoguer en ligne, de partager leur opinion avec des pairs, des leaders et des dirigeants transforment l’organisation. Avoir une organisation d’envergure signifie que vous avez des employés répartis dans différentes zones géographiques avec différents fuseaux horaires. Il est très difficile pour les gens de différents endroits de se connecter et d’en apprendre les uns sur les autres. En maximisant les outils en ligne, les employés peuvent plus facilement trouver et partager des ressources auprès des bonnes personnes en temps opportun.

Sabre Holdings a mis sur pied un site social qui permet aux gens qui ont des questions de se connecter avec les personnes de l’organisation les plus susceptibles de leur fournir les bonnes réponses. Les questions et réponses peuvent ensuite être partagées avec les autres qui en profiteront. De plus, les employés font connaissance, discutent de leurs habiletés, de leurs animaux domestiques et de toute autre chose qu’ils désirent partager dans leur profil en ligne. Les employés rencontrent ainsi des gens plutôt que de recevoir uniquement une réponse à leur question. Quels sont les avantages de connaître vos collègues ? N’importe qui de notre industrie peut fournir plusieurs réponses à cette question.

Le Conseil exécutif de l’entreprise a récemment terminé un rapport à grande échelle intitulé : Mobilizing the Workforce: Enable High-Impact Communications Across the Workforce (La mobilisation de la main-d’œuvre : Faciliter les communications à impact majeur pour les travailleurs). C’est un excellent rapport qui fait partie de la série What The Best Companies Do (Que font les meilleures compagnies). La conclusion est que les outils facilitant les échanges entre collègues s’avèrent les plus efficaces pour améliorer la satisfaction et l’engagement des employés. Le rapport renferme davantage évidemment, mais parmi les 7 compagnies qui y figurent, 5 des cas étudiés illustrent le pouvoir du logiciel social sur la mobilisation et l’engagement de la main-d’œuvre.

L’une des histoires de ce rapport est axée sur l’impact d’un programme de reconnaissance informelle lancée par la Banque TD. Oui, c’est un programme que ma compagnie Pollstream a fourni et bien que je sois fier des résultats, je ne suis pas le seul à penser qu’il a eu un impact extraordinaire sur l’organisation. Vous pouvez entendre Wendy Arnott de la Banque TD expliquer l’impact du programme sur la compagnie lors d’une entrevue avec Shel Holtz. De plus récentes informations sur le programme ont montré une corrélation positive entre les succursales de banque engagées dans un programme de médias sociaux et leur indice d’expérience de la clientèle respectif. C’est puissant.

Est-ce que Twitter et Facebook ont leur place en entreprise ? C’est une question, mais pourquoi en faire une obsession alors que ce n’est qu'une seule question ? Je peux vous dire que de notre point de vue sur le monde, les compagnies qui n’adoptent pas de logiciel social auront beaucoup de difficulté à attirer et à conserver les talents à court terme. Les plus jeunes travailleurs du savoir auront un vaste choix quant à l’endroit où ils veulent passer leurs journées et une compagnie qui n’offre pas les outils qu’ils désirent sera ignorée. La capacité à gagner de la visibilité en milieu de travail est très importante pour les chercheurs d’emploi. Le logiciel social fournit aux employés une occasion d’être découverts en temps réel ce qui est très souhaitable. La question de plus en plus posée par les travailleurs du savoir est : "De quelle façon vos valeurs s’harmonisent-elles avec les miennes ?" Aucune harmonie, aucune embauche.

C’est amusant de constater que nous avons toujours ces débats lorsque les nouvelles technologies émergent. George Bernard Shaw disait "Le progrès est impossible sans changements, et ceux qui ne peuvent jamais changer d’avis, ne peuvent ni changer le monde ni se changer eux-mêmes."

Jamais paroles ne furent plus exactes !

Aucun commentaire: